Interview

Béatrice Créneau-Jabaud, présidente de Pro’Action Retraite

Béatrice Créneau-Jabaud, présidente de Pro’Action Retraite

Aux côtés de Gilles Désert, Président de la Caisse Autonome de Retraites et de Prévoyance des Vétérinaires, de Monique Durand, Présidente de la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens, de Frank Lefèvre, Président de la Caisse Autonome de Retraite des Chirurgiens Dentistes et des Sages-Femmes et de Jean-Claude Spitz, Président de la Caisse d’Assurance Vieillesse des Experts-Comptables et des Commissaires aux Comptes, Béatrice Créneau-Jabaud, Présidente de la Caisse de Prévoyance et de Retraite des Notaires de Pro’Action Retraite explique les enjeux de cette mobilisation de tous pour la création du mouvement.

Pourquoi avoir créé Pro’Action Retraite ?

Nous sommes déterminés à prendre notre part à la mise en œuvre de notre système contemporain de protection sociale, dans un esprit d’ouverture et en cohérence avec les évolutions européennes et internationales.

Ce qui nous anime, c’est que nous sommes attachés à un haut niveau de solidarité, mais dès lors qu’il est concilié à une exigence de liberté, à la reconnaissance de l’indépendance d’exercice de nos professions et à nos spécificités professionnelles.

Nous, les professionnels indépendants, accompagnons les Français dans leur vie de tous les jours, pour leur santé, les évolutions de leur famille, la vie de leurs entreprises, leur protection et leur accès au droit. Cela fait de nous des tiers de confiance. Ne pas prendre en compte notre contribution n’est pas acceptable.

Vous contestez le bien-fondé de la réforme ?

Tout au contraire, nous faisons nôtres les enjeux que le Président de la République lui a assignés : renforcer les solidarités et l’équité de notre système de protection sociale, garantir à nos concitoyens la lisibilité de leurs droits futurs, rétablir la confiance …

Mais ces enjeux doivent prendre en compte la spécificité de l’exercice des professionnels indépendants et libéraux ! On ne peut ignorer qu’à la différence des salariés, ils réalisent des investissements dans leur activité professionnelle en même temps qu’ils financent seuls leur protection sociale.

Nous sommes favorables à l’universalité mais nous nous opposons à l’unicité et à l’uniformité !